TENNIS: "IL DEVRAIT êTRE SUSPENDU", KYRGIOS EN REMET UNE COUCHE SUR SINNER APRèS SES CONTRôLES POSITIFS

Il est particulièrement remonté. Et il n’est pas le seul sur le circuit. Nick Kyrgios ne digère pas le blanchiment de Jannik Sinner après ses contrôles antidopage en mars dernier en marge d’Indian Wells. Le n°1 a été testé positif deux fois au clostébol, un agent anabolisant synthétique dérivé de la testostérone, classé S1 sur la liste des interdictions de l'Agence mondiale antidopage. Il s'agit d'une substance non spécifiée pouvant donner lieu à quatre ans de suspension. Un tribunal indépendant a estimé que l’Italien, qui explique avoir été contaminé à son insu par un membre de son staff, n’a pas utilisé volontairement le clostébol retrouvé en "faibles concentrations" dans son organisme. De quoi exaspérer Nick Kyrgios, qui y voit un traitement de faveur accordé à la star transalpine.

"Il a échoué à deux tests. La seule raison pour laquelle il est autorisé à jouer est qu'il fait gagner de l'argent à l'ATP", a écrit le joueur australien ce mercredi lors d’un échange sur X. "Pourquoi son équipe transporte-t-elle un stéroïde anabolisant qui aide à développer la masse musculaire? Chaque année, nous recevons une liste de ce qui est acceptable et de ce qui ne l'est pas. Il ne l'a pas respectée. Il devrait être suspendu. Evidemment, il a été testé quand ça (le clostébol) quittait son organisme..."

La veille, l’ancien n°13 mondial était déjà monté au créneau sur les réseaux sociaux en fustigeant le blanchiment de Sinner et la version selon laquelle son kiné l’aurait contaminé en le massant: "Ridicule, que ce soit accidentel ou volontaire. Tu te fais tester deux fois pour une substance interdite (stéroïdes)... Tu devrais être sur la touche pendant deux ans. Ta performance a été améliorée. Crème de message... Oui, bien sûr".

"On nous prend pour des cons"

Plusieurs autres joueurs du circuit se sont exprimés en dénonçant le traitement privilégié dont bénéficierait Sinner en raison de son statut de top player. Interrogé à ce sujet par RMC Sport, Lucas Pouille n’a pas caché son agacement: "Je pense qu’on n’est pas tous logés à la même enseigne. Je pense à des joueurs comme Mickaël Ymer, qui a été banni quasiment deux ans pour trois no show alors qu’il n’a jamais été pris pour quelconque substance et là, on a un joueur n°1 mondial qui a été pris de manière très étrange. Je voyage avec un kiné depuis plus de dix ans, à chaque fois avant de me masser et après l’avoir fait, il se lave les mains. Je trouve ça aussi étrange que ça ne sorte que maintenant et pas sur le moment."

"A partir du moment où tu as été testé positif, tu dois prendre comme tout le monde, tu dois être suspendu, a appuyé le Français. J’ai surtout l’impression qu’on nous prend pour des cons. Entre le cachet qui tombe dans les pâtes et cette transmission d’un produit aussi dopant que celui-ci. On parle de stéroïde à travers un spray qu’on met sur une plaie. Moi quand j’ai une plaie, je vais acheter du mercurochrome et un désinfectant lambda, et voilà."

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